Sclérose en plaques
La sclérose en plaques (SEP) endommage par endroits, la gaine protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central appelée « myéline ». Au fil des années, cela peut provoquer des troubles de la vision, une faiblesse musculaire, une perte d’équilibre ou un engourdissement. Des thérapies médicamenteuses peuvent limiter les lésions nerveuses et ralentir la progression de la maladie.
La sclérose en plaques : définition
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire auto-immune. Une maladie auto-immune signifie que votre système immunitaire attaque par erreur des cellules en bonne santé de l’organisme. Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, le système immunitaire attaque les cellules de la myéline, la gaine protectrice qui entoure les fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière.
Les dommages de la gaine de myéline provoquent des altérations dans le cheminement de l’influx nerveux, d’où l’apparition de symptômes neurologiques. La cause de cette maladie est mal connue. Les dommages peuvent entraîner des symptômes affectant votre cerveau, votre moelle épinière et vos nerfs optiques.
La sclérose en plaques évolue dans 85 % des cas par poussées au cours desquelles les symptômes apparaissent et persistent plusieurs jours ou plusieurs semaines.
L’évolution de la sclérose en plaques est ensuite imprévisible. Parfois, les poussées vont complètement régresser sans laisser de séquelles et s’arrêter spontanément au bout de quelques poussées. Parfois, l’évolution est rapide (forme agressive) et entraîne des troubles neurologiques invalidants.
En France, 120 000 adultes vivent avec une sclérose en plaques. La SEP touche plus les femmes que les hommes. La plupart des personnes atteintes de sclérose en plaques sont diagnostiquées entre 20 et 40 ans.
Les différents types de sclérose en plaques
Les médecins ont identifié trois formes de sclérose en plaques :
Les formes récurrentes-rémittentes : entre deux poussées de sclérose en plaques, la personne connaît des périodes de rémission, au cours desquelles elle récupère en totalité ou en partie ses fonctions, ou au cours desquelles les symptômes se stabilisent.
Les formes primairement progressives : les symptômes s’aggravent lentement et progressivement sans qu’il y ait des phases de poussées ou de rémission.
Les formes secondairement progressives : les personnes souffrant d’une forme récurrente-rémittente de sclérose en plaques voient leur maladie évoluer vers une forme secondairement progressive. Leurs lésions au niveau du système nerveux central s’accumulent et les symptômes s’accentuent. Il n’y a plus de phase de rémission entre les périodes des poussées.
Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?
Les symptômes de la sclérose en plaques sont très variables d’une personne à l’autre, d’une poussée à l’autre, et dépendent de la localisation des atteintes neurologiques.
Dans la majorité des cas, la sclérose en plaques commence par un seul symptôme.
Cela peut être :
Des troubles de la vision quand le nerf optique est touché (perte de la vision d’un œil).
Des sensations anormales à type de fourmillements ou de décharges électriques.
Un engourdissement ou une faiblesse d’un membre (bras ou jambe).
Une difficulté à coordonner ses mouvements, des tremblements, des difficultés d’élocution.
Des troubles pour uriner ou pour aller à la selle.
Quels sont les facteurs de risque de la sclérose en plaques ?
Les scientifiques ignorent encore ce qui cause la sclérose en plaques. Certains facteurs de risque jouent un rôle dans l’apparition de la maladie :
L’exposition à certains virus, comme celui d’Epstein-Barr, pourrait favoriser l’apparition de la SEP plus tard dans la vie.
La zone géographique où vous vivez : les zones les plus éloignées de l’équateur présentent des taux significativement plus élevés de la maladie, sans doute en raison d’un ensoleillement moindre. Cela entraîne une carence en vitamine D, un facteur de risque de développer la SEP.
Des prédispositions génétiques : des antécédents familiaux de SEP augmentent le risque de contracter la maladie.
Le sexe : les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes*.
Quels examens pour le diagnostic de la sclérose en plaques ?
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) montre les lésions de la myéline (appelées « plaques »), même si les plus petites ne sont pas visibles. Une ponction lombaire peut être réalisée s’il existe un doute à l’IRM.
Enfin, l’exploration des influx nerveux (flux nerveux visuel, auditif et sensitif) peut aussi conforter le diagnostic de SEP.
Quel est le traitement de la sclérose en plaques ?
Bien qu'il n'y ait pas encore de remède définitif pour la SEP, il existe plusieurs traitements qui peuvent ralentir la progression de la maladie et atténuer ses symptômes.
Traitement des poussées de sclérose en plaques
En cas de poussées de sclérose en plaques, le patient pris en charge reçoit généralement une courte corticothérapie à fortes doses, administrée en perfusions, visant à réduire les symptômes. Les corticoïdes ne préviennent pas les poussées ultérieures.
Traitement de fond de la sclérose en plaques
Il existe plusieurs traitements de fond pour réduire la fréquence des poussées et leur sévérité. Leur indication et le choix de la thérapie dépendent du nombre de poussées et des plaques inflammatoires à l’IRM.
Traitement des symptômes de sclérose en plaques
Des traitements de symptômes comme les douleurs ou les contractures sont souvent prescrits pour améliorer la qualité de vie des patients.
Les patients atteints de SEP peuvent également bénéficier de thérapies complémentaires telles que la physiothérapie, l'ergothérapie et la psychothérapie pour améliorer leur qualité de vie.
Quel est l’espérance de vie avec une sclérose en plaques ?
Il est important de noter que la sclérose en plaques ne réduit pas directement l'espérance de vie. Cependant certains facteurs comme l'âge de la personne au moment du diagnostic, la sévérité de la maladie et de la réponse au traitement peuvent affecter la qualité de vie et entraîner une réduction de l'espérance de vie dans certains cas.
Les patients atteints de sclérose en plaques doivent travailler en étroite collaboration avec leur médecin pour adopter un mode de vie sain et élaborer un plan de traitement adapté à leurs besoins individuels afin de maximiser leur qualité de vie.
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